Phénomène en plein essor, de plus en plus d’entreprises optent pour le travail à distance. Dans les faits, on constate que le moral des collaborateurs est en hausse et que la performance des sociétés croît également.
Solution miracle ? À condition toutefois de suivre quelques règles.
Quelques chiffres : quand 17% des salariés pratiquent le home office en Belgique¹, ils sont 3 fois moins nombreux à le faire au Luxembourg² selon la dernière étude qui date de… 2012, chiffre à pondérer, donc. Parmi ces données, sont prises en compte les situations de travail à domicile mais aussi dans des espaces de coworking, souvent situés en périphérie des grandes villes et axes routiers d’envergure.
Reste que le travail à distance n’est pas adapté à de tous métiers ni à de nombreux domaines d’activité. Pour les entreprises du secteur tertiaire, malgré tout, le recul sur le phénomène permet de tirer des conclusions et de dégager des tendances assez flatteuses.
Télétravail, côté pile
Pour le salarié, le travail à distance engendre une nouvelle forme d’autonomie, de souplesse et, par ricochet, une meilleure qualité de vie ; diminuant l’impact du temps perdu dans les transports, facilitant l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
Réduire le stress, voilà la principale motivation des volontaires, collaborateurs et entreprises. En effet, un salarié mieux dans ses baskets permet à l’entreprise de compter sur un élément motivé, serein et plus engagé dans son travail et sa culture d’entreprise au sens large.
Bien que l’impact du home office soit difficile à mesurer sur les indicateurs classiques (taux d’absentéisme, turnover, arrêts maladie…), ses bénéfices sur la productivité des salariés ne laissent guère le choix au doute. 9 salariés sur 10 se déclarent ainsi plus efficaces en pratiquant le travail à distance. Les entreprises ne sont pas en reste puisque 80 % des dirigeants partagent cet avis.
Télétravail, côté face
Le travail à distance peut s’avérer déstabilisant pour certaines personnalités, habituées à une organisation sédentaire, peu à l’aise en l’absence de leur hiérarchie ou de leurs collègues. Dès sa mise en place, il faudra veiller à réorganiser son travail de manière autonome, à revoir les relations entre les collaborateurs d’une même équipe et autres rouages internes en matière de partage de l’information.
Afin d’éviter l’isolement, l’employeur devra veiller à proposer un suivi, une méthodologie voire – pourquoi pas – une formation dédiée afin d’éviter que le soufflé ne retombe. D’un point de vue RH, il semble impératif de définir clairement les règles en amont : réguler la charge de travail, définir les plages de temps de travail et de déconnexion, pour citer les principaux points potentiellement dangereux dans la mise en place du phénomène home office.
Enfin, une des clés du succès de la mise en place d’un tel système repose sur la capacité de l’encadrant à stimuler la confiance plutôt que le contrôle systématique. Là encore, une vraie évolution dans la capacité d’approche des managers qui nécessite une transition accompagnée et réfléchie.
Télétravail, côté 4.0
En appliquant ce système, le salarié sera moins déconcentré par les bruits extérieurs, les allers et venues dans les espaces communs et la participation à des réunions à rallonge… 2 mots clés : concentration et efficacité.
Grâce à la généralisation du cloud et des outils collaboratifs, le collaborateur continuera à travailler sur ses outils habituels, aucun changement et de la sérénité en plus. Pour l’employeur, recourir à des logiciels et solutions modernes lui offrira la tranquillité quant à ses préoccupations en matière d’optimisation et de sécurité dans le traitement des données. Collaborateurs, direction : tous sereins !